La société AB Science (cotée au compartiment B sous le code mnémonique AB) a fait savoir que l’étude de phase 3 visait à évaluer l’efficacité de sa molécule masitinib chez les patients atteints de mastocytose systémique sévère avait atteint l’ensemble de ses critères, aussi bien son objectif principal que tous ses objectifs secondaires. Toutefois à ce stade, aucune autre précision n’a été fournie sut la teneur des résultats obtenus, l’entreprise fondée par Alain Moussy se contentant d’indiquer qu’elle publierait dans quelques jours le détail des résultats.
Par ailleurs, AB Science a convoqué ses actionnaires en assemblée générale pour le 9 décembre.
Menée auprès de 135 patients atteints d’une forme systémique (caractérisée par la prolifération anormale de mastocytes dans différents organes comme la moelle osseuse, l’os, les muqueuses des voies digestives voire plus gravement le foie et la rate) sévère de cette maladie très hétérogène, l’étude visait à détecter une différence statistiquement significative entre le masitinib et le placebo, administrés en complément des traitements symptomatiques, sur la réponse cumulée observée sur quatre symptômes sévères. Ces symptômes, ainsi dits handicaps, comprenaient : prurit (score supérieur à 9), plus de huit épisodes hebdomadaires de bouffées de chaleur, score de dépression supérieur à 19 sur l’échelle de Hamilton et asthénie (mesurée par un score total sur l’échelle des répercussions de la fatigue supérieur à 75).
Etaient considérés comme répondants les patients présentant une amélioration de 75 % aux semaines 8 et 24 du traitement par rapport à l’état initial sur un seul de ces symptômes (objectif principal).
À titre secondaire ont aussi été mesurés le taux de réponse cumulée à 75 % pour le seul prurit, le taux de réponse cumulée à 75 % sur les handicaps prurit ou bouffée de chaleur, le taux de réponse cumulée à 75 % sur les handicaps prurit ou bouffée de chaleur ou dépression, ainsi que la variation moyenne du niveau du tryptase (un marqueur de l’activation des mastocytes) par rapport à la valeur initiale, ce pour les patients ayant un niveau d’au moins 20 μg/L au moment de leur entrée dans l’étude.