Néovacs a officialisé mardi son projet de développer avec sa technologie Kinoïde un programme dans l’oncologie (notamment le cancer colorectal et le cancer des ovaires), qui sera financé par les ressources actuelles de la société et mené en collaboration avec le Sunnybrook Research Institute de l’Université de Toronto, établissement de pointe nord-américain.
Cette décision fait suite aux recommandations émises par le comité scientifique de Néovacs lors de la réunion tenue le 17 novembre à New-York. Dirigé par le Prof. Jacques Banchereau, Director for Immunological Science au Jackson Laboratory for Genomic Medicine Farmington, le comité était également composé des sommités suivantes :
- Tanios Bekali-Saab, Section Chief of Gastrointestinal Oncology, Professor of Medecine & Pharmacy, The Ohio State University Cancer Hospital ;
- Maura N. Dickler, Medical Oncologist au Memorial Sloan Kettering Cancer Center ;
- Robert S. Kerbel, Senior Scientist and Professor, Sunnybrook Research Institute, Biological Sciences Platform, and Dept. of Medical Biophysics, University of Toronto ;
- Miriam Merad, Professeur en Oncological Science, Medicine and Immunology au Tisch Cancer Institute, Icahn School of Medicine at Mount Sinai ;
- Virginia Pascual, directeur du Center for Inflammatory and Autoimmune Diseases au Baylor Institute de Dallas ;
- Richard T. Penson, professeur de médecine à la Harvard Medical School et Clinical Director for Medical Gynecologic Oncology ;
- Laurence Zitvogel, directrice de l’Unité Inserm 1015 “Immunologie des tumeurs et immunothérapie”, directeur de recherche à l’Institut Gustave Roussy.
À l’issue de cette réunion, le comité scientifique a recommandé à Néovacs de se focaliser sur le développement de Kinoides visant la neutralisation des facteurs de croissance tumoraux tels le VEGF-A dans différents types de cancers, notamment le cancer colorectal et le cancer des ovaires.
Néovacs vise à établir courant 2016 la preuve de concept dans des modèles précliniques pertinents, avant de débuter des essais cliniques.
La technologie de Néovacs est basée sur l’immunothérapie active, qui stimule le système immunitaire du patient dans le but de produire des anticorps polyclonaux du “soi”, donc non susceptibles de déclencher un rejet de la part de l’organisme du patient, qui neutraliseront les protéines responsables de la maladie.
Dans le lupus, la technologie kinoïde a démontré (en phase 1/2) sa capacité à susciter une réponse immunitaire pour 100 % des patients. De plus, six des patientes traitées ayant pu être suivies pendant au moins 3 ans n’ont présenté aucune poussée lupique pendant toute cette durée, un résultat jusqu’ici inédit dans cette maladie auto-immune chronique.