La société lyonnaise Poxel, qui développe de nouveaux traitements du diabète de type 2, a mené une nouvelle opération de financement qui devrait lui assurer suffisamment de liquidités pour financer ses activités jusqu’au début de 2019, en incluant le coût de la phase 3 de l’iméglimine au Japon mais non celui d’un programme de phase 3 dans le reste du monde. Un placement privé auprès d’investisseurs européens et américains lui a permis de lever 26,5 millions d’euros. Avec un repli de plus de 11% du titre mercredi en séance, le marché réagit toutefois négativement à cette annonce, compte tenu de la décote consentie (-18% par rapport au cours moyen pondéré des 20 précédentes séances et -31% par rapport à l’opération de juillet 2015) et de l’absence de nouvelles au sujet d’un partenariat. Intervenant un an après le premier placement privé de Poxel, lequel était destiné à accélérer le développement en 2b/3 de l’iméglimine en Asie et à financer la phase 2 du deuxième candidat médicament PXL770 (phase qui ne devrait finalement débuter qu’au premier semestre 2017), cette nouvelle levée privée n’était pas non plus forcément anticipée alors que la société avait dit en mai envisager plutôt une introduction sur un marché américain.
Poxel vient de créer 3,4 millions d’actions nouvelles, soit une augmentation de 17% du capital, au profit d’investisseurs institutionnels (non divulgués) situés aux États-Unis et en Europe, pour un montant brut total de 26,5 millions d’euros et avec un engagement de conservation de 90 jours. Les titres ont trouvé preneur à 7,80 euros pièce, matérialisant une décote de 18% par rapport au cours moyen pondéré du volume des actions Poxel sur les 20 dernières séances de cotation précédant la fixation du prix. Si ce prix se révèle supérieur à celui de l’introduction en Bourse de la société 6,66 euros début 2015, il est en revanche inférieur de 31% à un premier placement privé de 20 millions d’euros effectué il y a juste un an en juillet 2015. Lors de cette opération, les actions nouvelles avaient atteint 11,35 euros.
Le produit de cette nouvelle augmentation de capital réservée “permettra à la société d’initier le programme de phase 3 de l’Imeglimine au Japon en 2017, qui constitue selon notre analyse un levier substantiel de création de valeur pour la société. Le Japon représente le deuxième marché mondial pour le diabète de type 2, avec un chiffre d’affaires annuel de près de 4 milliards de dollars et en croissance”, a expliqué Thomas Kuhn, le PDG de Poxel.