EXCLUSIF – Vendredi soir les participants à la conférence JPMorgan se sont dispersés petit à petit. Une partie de l’équipe de Nanobiotix est repartie pour Paris, tandis que son Président s’apprêtait à mettre le cap sur Boston.
« La recherche de solutions thérapeutiques nouvelles dans les domaines où les besoins médicaux restent considérables, l’oncologie et les maladies neurodégénératives en particulier, a été le thème dominant dans les conférences et dans nos interactions avec les industriels », rapporte Laurent Levy. En effet, on constate que les progrès médicaux –d’abord via la chimie et depuis vingt ans les biotechnologies- sont de plus en plus difficiles à accomplir.
« Dans ce contexte, nous avons constaté à JPMorgan Healthcare un changement complet de perception à la fois de la part de l’industrie et des investisseurs par rapport à la nanomédecine. Un certain nombre de deals signés dernièrement (GSK avec Nanotech, AstraZeneca ou Amgen avec BIND) montrent que les big pharmas s’impliquent à leur tour dans la structuration de ce secteur émergent. Signe des temps, Google a aussi annoncé un projet de nanoparticules appliqué au domaine de la santé. On voit ainsi que des industries très différentes convergent dans cette direction, ce qui renforce notre conviction que la nanomédecine est un levier de croissance majeur. Et il faut souligner que les PME qui portent l’essentiel de l’innovation se sont elles aussi structurées, détiennent des produits désormais proches du marché, et elles jouent un rôle moteur dans l’évolution de la nanomédecine. À cet égard, nous sommes fiers d’avoir été invités à rejoindre la Nanomedecine Alliance, le groupement américain des industriels du secteur qui se charge notamment de la collaboration avec les autorités règlementaires».
« Concernant Nanobiotix, beaucoup d’investisseurs ont souligné qu’ils n’avaient pas identifié d’acteur véritablement comparable à nous. Ils n’ont pas d’alternative aujourd’hui s’ils souhaitent investir dans une technologie comme la nôtre associant nanoparticules et radiothérapie. En effet les nanomédicaments de première génération comme Doxil ou Abraxane qui sont déjà sur le marché, ont pour principe de véhiculer des médicaments en encapsulant des molécules thérapeutiques existantes pour les rendre moins toxiques et/ou plus efficaces. Et la plupart des nanothérapies en développement reposent sur ce principe-là », poursuit le dirigeant.
« La spécificité de Nanobiotix est d’avoir posé pour point de départ l’idée de faire des nanoparticules en elles-mêmes le principe actif, éliminant l’écueil de la variabilité biologique des patients, et d’adresser un besoin médical le plus important possible. En visant la radiothérapie, nous pourrions avoir un vrai impact en rendant plus efficace et moins toxique cette technologie largement employée puisque utilisée dans 60 % des cas de cancer. »