Comme la société l’avait annoncé dernièrement, Bone Therapeutics (BOTHE) a reçu un financement supplémentaire de la Région wallonne, destiné à “des recherches précliniques importantes, qui permettront d’approfondir notre compréhension des propriétés de nos cellules ostéoblastiques, d’optimiser nos procédés de production et de continuer le développement de nos produits de thérapie cellulaire”, a précisé le CEO, Enrico Bastianelli. “Nous sommes très reconnaissants envers la Région wallonne pour le renouvellement de sa confiance”, a souligné le dirigeant. Sous forme d’avances (remboursables à long terme, sous certaines conditions), le montant perçu s’élève à 3 millions d’euros, équivalent à au moins un trimestre de cash-burn pour la société qui devrait consommer cette année entre 10 et 12 millions.
Les subventions financeront jusqu’à 55 % des dépenses prévisionnelles sur les deux prochaines années relaives à de nouveaux projets destinés à élargir les connaissances de Bone Therapeutics sur les caractéristiques de ses cellules et à permettre à l’entreprise, installée au Biopark de Gosselies à proximité de Charleroi, d’explorer de nouvelles indications ainsi que de nouvelles voies d’administration. Cette étude devrait également permettre à Bone Therapeutics de continuer l’optimalisation de ses méthodes de production.
- Le premier projet étudiera le processus de cryopréservation des produits osseux allogéniques ALLOB (issus de donneurs sains) dont l’optimisation pourrait permettre à la société de continuer à accroître sa production et de simplifier sa logistique ;
- Le deuxième projet, destiné à élargir les connaissances des mécanismes cellulaires, étudiera l’adhésion et la migration des cellules osseuses en réponse à différents facteurs, un processus appelé chimiotactisme. Les protéines de surface impliquées dans le processus chimiotactique seront examinées pour fournir plus d’informations sur les propriétés des ostéoblastes et leur comportement dans le corps après administration ;
- Le troisième projet vise le développement d’outils de sélection fondée sur les protéines exprimées par les cellules d’échantillons de moelle osseuse, prélevée chez des donneurs sains, qui présentent les meilleures propriétés pour la production des produits cellulaires osseux allogéniques de Bone Therapeutics. Une telle présélection devrait considérablement améliorer le processus de production en limitant le risque d’utilisation de moelle osseuse à faible rendement ou menant à la production d’un produit hors spécifications.
Entrée en Bourse à Bruxelles et Paris en février 2015 en levant 37 millions d’euros, Bone Therapeutics disposait de 35,78 millions d’euros en caisses à fin septembre. Au rythme actuel des dépenses, l’entreprise affiche ainsi près de trois ans de visibilité financière (le rythme de cash-burn peut toutefois fortement varier avec la multiplication des essais cliniques, sachant qu’actuellement la société a déjà en cours deux études de phase 3 et trois phases 2).
La somme avancée par la Région wallonne n’est remboursable que si la société exploite effectivement les projets concernés. Une partie de l’avance est alors remboursable selon un échéancier convenu, le solde (généralement 70 %) ne devenant exigible que dans la mesure où des revenus sont générés dans les dix années à compter de la date d’exploitation.