Parfaitement bénigne mais extrêmement répandue : la rhinite allergique touche une part importante et vraisemblablement croissante de la population en Europe et aux États-Unis, soit selon les sources jusqu’à 30 % des adultes. Il s’agit donc d’un marché gigantesque, évalué à près de 10 milliards de dollars, mais pour lequel la plupart des médicaments actuels traitent les symptômes et non la cause de la maladie. ASIT biotech, société issue de l’Université Libre de Bruxelles, veut mettre sur le marché de nouveaux traitements remédiant aux causes sous-jacentes, grâce à une plate-forme d’immunothérapie baptisée ASIT+. Afin de financer le développement clinique de ses premiers candidats, qui visent les allergies respiratoires présentant la plus forte prévalence (pollens de graminées et acariens), la société projette une introduction simultanée sur Euronext Bruxelles et Paris.
Fondée en 1997 (sous le nom de “Biotech Tools”), ASIT a son siège à Bruxelles et ses laboratoires à Liège. La société a développé deux premiers produits candidats dans la rhinite allergique : gp-ASIT+, ciblant l’allergie aux pollens de graminées actuellement en phase 3 d’essais cliniques, et hdm-ASIT+, ciblant l’allergie aux acariens et susceptible d’entrer en clinique cette année.
Le gros avantage de la technologie d’ASIT est la brièveté du traitement. Une réponse immunitaire
est obtenue, sans recours à un adjuvant, au bout de quatre visites chez l’allergologue en l’espace de trois semaines, comparativement à 40 visites sur une période de trois ans pour les traitements sous-cutanés habituels. La contrainte que représentent ces traitements explique la très faible observance puisque la plupart des personnes hypersensibles préfèrent prendre leur mal en patience en prenant de la cétirizine au besoin.
Dans un premier temps, ASIT ne vise pas un traitement de première ligne mais cible des patients dont l’allergie est mal contrôlée et qui sont à la recherche d’un nouveau traitement plus efficace.