Le titre GTCL a perdu jusqu’à 40 % par rapport à son plus haut historique touché le 9 février 2015. Pourtant, le marché potentiel de son vaccin visant à éliminer le papillomavirus chez des patientes déjà infectées apparaît considérable. En outre, la société est jusqu’ici systématiquement en avance sur son calendrier opérationnel, un cas rarissime dans le secteur… Nous avons placé 700 titres dans le portefeuille BiotechBourse en novembre dernier, au cours de référence de 6,40 euros. Le moment est venu de refaire un point sur le dossier alors que d’importants catalyseurs se présentent cette année.
Techniquement, un rebond brutal s’est opéré en bas de canal
Avec les limites inhérentes de l’analyse technique appliquée à une valeur aussi peu liquide, on peut observer que Genticel évoluait dans une vaste figure triangulaire, dont la sortie s’est faite par le bas à l’automne 2015. Du coup le titre est pris dans un canal baissier qui matérialise à ce jour un recul de 40 % par rapport à son sommet. Subissant une pression accrue depuis le début de l’année dans un contexte d’aversion généralisée pour le risque, l’action a testé la borne basse de ce canal la semaine dernière. Une rupture franche aurait sans doute envoyé le titre vers ses planchers (jusqu’à moins de 5 euros) mais c’est au contraire un rebond brutal qui s’est opéré, soit 15 % de repris au cours des trois dernières séances de bourse (jeudi 21, vendredi 22 et lundi 25 janvier).
Au prisme de l’anlyse fondamentale, nettement plus pertinente dans le cas de cette valeur, les voyants demeurent résolument au vert. Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises (voir la liste de tous nos articles sur Genticel) il est difficile de reprocher quoi que ce soit à l’entreprise. En dépit de la longue indisponibilité de Benedikt Timmerman, en rééducation après un accident, l’équipe a continué à oeuvrer efficacement sous l’intérim du directeur financier, Martin Koch. Le recrutement est allé plus vite que prévu dans la phase 2 européenne du GTL001 (ProCervix) et la phase 1 américaine a déjà commencé. La société toulousaine a aussi étendu sa propriété intellectuelle, ouvrant la voie à de futurs développements dans le cancer. Genticel a également su attirer de nouveaux talents : le Dr. Rémi Palmantier, précédemment Senior Director R&D à la division vaccins du géant GSK, a rejoint la société en tant que directeur scientifique. Enfin un accord a été trouvé avec Roche en vue d’évaluer, dans le cadre de la préparation de la phase 3, le test Cobas qui est actuellement le seul test HPV, d’une part commercialisé en Europe et approuvé par la FDA, et d’autre part fournissant des informations de génotypage spécifiques, notamment pour HPV 16 et 18, les souches les plus oncogènes du virus (ciblées par GTL001).
Des résultats et des avancées pour les deux premier produits GTL001 et GTL002
Enfin, nous avons devant nous des catalyseurs bien identifiés. Dès ce mardi 26 janvier se tient la revue biannuelle du DSMB la phase 2 de GTL001, RHEIA-VAC. Nous aurons donc vraisemblablement d’ici la fin de la semaine un signal, certes partiel, sur cette étude. Mais les principaux résultats ne tarderont pas non plus puisque les données sur le principal critère d’évaluation (clearance à 12 mois) sont programmées pour le 1er semestre – au plus tard. Au second semestre ce sont les données de clearance à 18 mois qui devraient être dévoilées.
La fin du recrutement de la phase 1 aux USA mais également les résultats sont également sur l’agenda de ce premier semestre 2016 (étude logiquement plus brève pour cette phase).
Concernant GTL002, la version hexavalente du vaccin, un point d’étape préclinique et si tout va bien la production des premiers lots cliniques devraient intervenir au deuxième semestre, le démarrage clinique étant fixé à 2017.
Enfin, il ne faut pas exclure non plus dès cette année de potentiels partenariats, accords de licence ou officialisation de projets d’expansion du pipeline.