Profitant de la vive revalorisation de son cours de Bourse depuis l’annonce de l’atteinte du critère principal d’évaluation de son étude dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA, ou maladie de Charcot), soit 70 % de progression en l’espace de deux semaines, AB Science va lever de nouveaux fonds par le biais d’un placement privé auprès d’investisseurs institutionnels.
L’opération portera sur un maximum de 956.025 actions (soit moins de 3 % du capital actuel) émises avec une décote maximale de 10 % par rapport à la moyenne des cours, pondérée des volumes, de l’action AB au cours des cinq dernières séances de bourse. Selon ces hypothèses, le montant levé devrait se situer aux alentours de 15 millions d’euros. Le prix de souscription final et le nombre d’actions nouvelles seront annoncés à la clôture du processus de construction du livre d’ordres. Les fonds qui participeront à l’opération se verront offrir un droit de participation à tout nouveau financement (hors programme d’equity line) auquel la société procèderait dans un délai d’une année.
Le produit de l’augmentation de capital sera utilisé par AB Science pour ses besoins généraux et pour financer son programme de développement clinique.
Dans le cadre de l’annonce de cette levée de fonds, la société rend par ailleurs publique une procédure devant l’AMF : une audience d’AB Science devant la commission des sanctions est prévue pour le 20 mai 2016. Les griefs, que l’entreprise dit contester, sont notamment les suivants :
« – les communiqués de presse publiés début novembre 2013 relatifs au passage de la phase 2 à la phase 3 des études cliniques menées sur la sclérose latérale amyotrophique et sur la mastocytose auraient été présentés de manière excessivement positive.
– AB Science a procédé à une augmentation de capital par l’émission de 256.000 actions nouvelles (dans le cadre de son programme d’equity line), deux semaines avant la délibération du Comité des médicaments à usage humain de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) sur l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle du masitinib dans le traitement du cancer gastro-intestinal (GIST). Elle aurait ainsi manqué à son obligation de communiquer au public une information privilégiée.
AB Science conteste ces griefs. À ce jour, la responsabilité d’AB Science quant à ces griefs n’a pas été reconnue », conclut la société dans son communiqué.
Il est vrai qu’entretemps, s’agissant du premier grief indiqué, ces deux études sont bien passées de la phase 2 à la 3 et ont chacune atteint leur objectif en phase 3.