Le contexte est pesant sur le secteur des Biotechs depuis mi-Avril, la quasi totalité des titres ayant été en baisse sur la période. Après déjà 3 années très difficiles sur le plan boursier (-29% en 2016, -22% en 2017, -27% en 2018), l’hémorragie continue. Sans lien, pourtant, avec le fondamental.
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, les biotechs tricolores sont au plus bas de 2019 (-9.2% en moyenne). Désormais, plus de la moitié sont en baisse en 2019 (55%).
- Evolution moyenne des Biotechs françaises en 2019 vs pourcentage de titres en hausse depuis le 1er Janvier :
Ceci fait suite à 34 séances baissières lors des 47 dernières séances, leur faisant perdre plus de 15% depuis mi-Avril. Mis à part 4 valeurs (Adocia, Sensorion, Medincell et Advicenne) tout le reste des autres biotechs sont en baisse sur la période – soit 90% des titres biotechs, voir le tableau ci-dessous qui reprend la performance de chaque titre entre le 15/04/19 et le 24/06/19.
Dans un tel environnement, seule une poignée de titres performent tandis que de nombreuses sociétés déçoivent. Ainsi, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, 1 biotech française sur 10 progresse de plus de 30% cette année (chiffre au plus haut), tandis que 1 biotech française sur 4 baisse de plus de 30%.
Ce qui est un indicateur que nous sommes sur un rendement / risque défavorable. D’ailleurs, les 5 titres ayant le plus performé en 2019 progressent en moyenne de 33% en moyenne (DBV, POXEL, LYS, AB, et ALSEN). Tandis que les 5 titres ayant le plus baissé cette année baissent de 66% en moyenne (SIGHT, GKTX, IVA, ALNOV, et ALTHX), ce chiffre étant à son plus bas de l’année.
Ceci s’explique difficilement de manière rationnelle. Car les 3/4 des annonces les plus significatives des biotechs françaises en 2019 ont été Positives (18 / 22). De notre point de vue, il s’agit donc davantage d’un problème de flux lié notamment à la défiance envers les petites capitalisations sur le plan général (on en est à 12 mois d’affilée de décollecte sur les fonds Small et Mid Caps, avec une baisse des encours de 25% sur 1 an selon les dernières données de Morningstar) et à une aversion face au risque (tous les investisseurs se ruent vers les Large caps en privilégiant les valeurs liquides, qui enchaînent les records) en particulier sur le secteur biotech.