La plateforme de co-financement Hoolders, qui propose aux épargnants d’investir et d’accompagner des entreprises à fort potentiel de croissance et de rentabilité dans les trois secteurs d’activité qui devraient le plus fortement bénéficier de la révolution numérique, selon Gartner, à savoir la silver économie (le « mieux-vieillir »), la santé, les objets connectés, organise mercredi 24 juin à Paris sa première soirée « Crowdfunding Live Biotech ».
Cet évènement mettra en avant trois biotechs présélectionnées par les experts de Hoolders Santé et dans lesquelles la plateforme co-investit.
Après avoir collecté plus de 2 millions d’euros au cours de sa première année, Hoolders met l’accent sur l’univers de la santé sous l’impulsion de Thierry de Catheu. Au-delà de la collecte de fonds, Hoolders Santé vise à mettre en place un écosystème où toutes les expertises en matière de santé et d’innovation pourront être sollicitées. Il est en effet possible de s’inscrire sur la plate-forme et de proposer son apport pour évaluer les projets ou pour conseiller les porteurs de projets dans un domaine d’expertise choisi, et créer ainsi un vaste vivier de compétences.
Hoolders Santé souhaite reconstituer un chaînon manquant dans le monde du financement des projets innovants, en intervenant au stade précédant l’arrivée des capital-risqueurs ou de l’entrée en Bourse – un stade où les business angels, insuffisamment nombreux en France, ne peuvent pas couvrir l’ensemble des besoins.
Comme d’autres plate-formes comparables, Hoolders permet de générer un effet de levier vertueux par le biais du co-investissement : X euros levés en crowdfunding permettent ensuite plus facilement d’obtenir X’ de la part d’autres investisseurs institutionnels ou publics comme le futur Fonds européen d’investissements stratégiques (prévu dans le Plan Juncker), ce qui contribue à viabiliser les projets.
La soirée Crowdfunding Live Biotech de mercredi permettra à Hoolders Santé d’apporter un coup de projecteur à trois sociétés.
– Carlina Technologies développe des nano-médicaments à délivrance prolongée, avec en ligne de mire pour commencer le marché des insulines lentes (11 milliards de dollars au total, jusqu’ici dominé par le Lantus de Sanofi). Sur la base des tests précliniques la société prévoit une durée d’action multipliée par 4 à 6, soit une injection hebdomadaire au lieu d’une injection quotidienne pour le contrôle de la glycémie basale. Carlina s’appuie sur une technologie d’encapsulation par un procédé de nano-précipitation capable de conserver parfaitement intactes les propriétés du produit (les procédés concurrents entraînent un certain degré de dénaturation et une perte d’activité du principe actif allant jusqu’à 70 %). L’entreprise veut appliquer sa technologie à des molécules largement testées et utilisées, ce qui permet d’accélérer le processus de développement et de maximiser le taux de réussite, en vue de conclure des accords de licence à l’issue des phases 1. Le procédé se prêterait aussi bien à l’encapsulation de protéines thérapeutiques (hormones, anticorps etc.)
– Neurosys est issue de la « Silver Valley ». À la fois CRO et société de découverte, l’entreprise identifie et extrait à partir des plantes (en particulier celles utilisées dans la pharmacopée vietnamienne) des principes actifs pour le traitement des maladies neuro-dégénératives telles que les maladies d’Alzheimer, de Parkinson et de Charcot (sclérose latérale amyotrophique).
– Enfin Acobiom se présente comme un pionnier et leader dans l’identification de nouveaux biomarqueurs sanguins. Son business modèle repose essentiellement sur les tests compagnons (permettant de s’assurer de l’efficacité et de la tolérance d’un traitement et ainsi d’en justifier le coût), avec un premier lancement attendu en 2018 pour un test associé au masitinib, la molécule phare d’AB Science, dans le cancer du pancréas. Son pipeline comprend d’autres tests compagnons pour d’autres formes de cancer et la maladie d’Alzheimer.