La société Poxel, introduite en Bourse à 6,66 euros par action en février, progressait de près de 6 % à 14,68 euros mercredi au compartiment C. La société s’est mise en ordre de marche pour développer son médicament phare l’iméglimine sur le marché japonais, l’un des plus importants au monde mais aussi l’un des plus singuliers. L’entreprise estime le pic annuel de ventes potentiel à 800 millions de dollars sur l’Archipel.
Poxel a choisi de confier au Dr. Yohjiro Itoh la charge de piloter le développement de l’iméglimine en Asie et notamment de décrocher l’enregistrement au Japon. Le Dr. Itoh est un vétéran du secteur avec plus de 30 ans d’expérience dans l’industrie japonaise des sciences de la vie. Il a travaillé chez Mediscience Planning Inc. où il a occupé le poste de Directeur de la Réglementaire et du Département Consulting. Avant MPI, il a occupé des postes clés dans les affaires réglementaires et dans la recherche clinique chez Bayer Yakuhin, RPR Gencell et d’autres sociétés. Le Dr. Itoh est titulaire d’un doctorat en Biologie Moléculaire et Immunologie de l’Université d’Okayama.
Premier représentant d’une nouvelle classe d’antidiabétiques, les glimines, l’imeglimine est une petite molécule, administrée par voie orale, et non une biothérapie qu’il est nécessaire d’injecter. Son mécanisme d’action cible la mitochondrie, sorte de centrale énergétique de la cellule (elle dégrade les nutriments comme le glucose et les acides gras pour produire de l’énergie sous forme d’adénosine tri phosphate). La mitochondrie participe donc à la régulation de l’équilibre énergétique et du métabolisme mais, en raison de sa complexité, peu de laboratoires s’y sont penchés. Le produit de Poxel, qui avait été initié chez Merck Serono, a été testé sur 800 patients dans treize essais jusqu’à présent, avec des résultats significativement positifs à la fois seul ou en association avec la metformine et la sitagliptine.
Au Japon, une phase 1 vient de confirmer sans grande surprise que les caractéristiques pharmacocinétiques, de tolérance et de sécurité d’emploi de l’Imeglimine ne variaient pas significativement sur des sujets indigènes par rapport à des sujets « caucasiens ». Cette étape obligatoire franchie, Poxel prévoit de commencer l’essai de phase 2 chez les patients japonais au deuxième semestre 2015, pour des résultats espérés l’année suivante et une demande d’AMM en 2018.
Parmi les autres projets de Poxel, l’entreprise prévoit de démarrer la phase 1 de son PXL770, activateur de l’AMPK, « l’enzyme du sport », d’ici à la fin de l’année.