C’est le titre Poxel (introduit en Bourse en février 2015) qui enregistrait lundi la plus forte hausse de toutes les biotechs cotées à Paris, dans des volumes dépassant déjà la mi-séance le double de ceux d’une séance habituelle (voir notre Tableau de Bord). La société lyonnaise, fondée à partir des actifs de Merck Serono dans le diabète, a mis en avant les nouvelles données scientifiques -concernant tant l’iméglimine que le PXL770- présentées quelques jours auparavant au 13e World Congress on Insulin Resistance, Diabetes, and Cardiovascular Disease (WCIRDC) qui se tenait à Los Angeles.
Les équipes de Poxel ont présenté un poster pour chacun de ces programmes. De nouvelles données cliniques et une analyse poussée d’une étude de phase 2 sur 18 semaines ont montré que l’iméglimine, en monothérapie, améliorait à la fois la sécrétion d’insuline et la sensibilité à l’insuline chez le patient, confirmant le caractère unique de son mode d’action, ciblant la bioénergétique mitochondriale. Dans cette nouvelle étude, une diminution à la fois de la glycémie à jeun et de la glycémie post-prandiale ainsi qu’une diminution de l’hémoglobine glyquée, ont été mis en évidence, en cohérence avec des résultats précédemment publiés d’études cliniques en association comme ceux de la Phase 2b menée à large échelle. Le profil de tolérance et sécurité d’emploi de l’iméglimine, déjà démontré au cours de 14 études cliniques réalisées à ce jour, a également été confirmé.
Par ailleurs, Poxel a présenté des résultats précliniques sur son deuxième programme, le PXL770, un activateur direct de la protéine kinase AMP (adenosine monophosphate-activated protein kinase, surnommée la “protéine du sport”) destiné au contrôle de la glycémie et de la lipidémie et à la réduction de la stéatose hépatique. Le PXL770 a amélioré significativement la tolérance au glucose et a normalisé l’hémoglobine glyquée, sans augmenter les concentrations d’insuline après six semaines d’administration orale à un modèle de souris diabétique obèse, suggérant ainsi un effet insulino-sensibilisateur. De plus, le PXL770 a normalisé les concentrations de triglycérides sanguins et dans le foie, de même que le poids du foie. Dans ce modèle animal, le PXL770 a augmenté significativement l’activité de l’AMPK, à la fois dans le foie et dans le muscle, démontrant ainsi l’engagement de la cible in vivo.
« Les résultats présentés la semaine dernière s’inscrivent dans notre volonté de confirmer le caractère unique du mécanisme d’action de l’Iméglimine chez le patient diabétique, ce qui renforce d’autant plus son potentiel innovant dans le traitement du diabète de type 2 » a déclaré Thomas Kuhn, co-fondateur et DG de Poxel. « Poxel consolide également son positionnement en pointe au sein de cette aire thérapeutique, en présentant des résultats sur le second programme de notre portefeuille de candidats-médicaments, le PXL770, en passe d’entrer en phase clinique avant la fin de l’année 2015. »
Outre le démarrage de la phase 1 (innocuité, biomarqueurs) du PXL770, la fin d’année devrait aussi être marquée par le démarrage de l’essai de phase 2b sur l’iméglimine auprès de sujets japonais, en fonction des interactions avec la Pharmaceutical and Medical Devices Agency (PMDA, agence sanitaire japonaise).
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