Si le marché de la biotech européen (qui comporte pas loin de 150 sociétés cotées) est globalement stable cette année , on note de fortes disparités à la fois par pays mais aussi et surtout par Valorisations.
La moitié des 9 principaux pays européens ont une performance positive en 2018
Ce graphique reprend l’évolution moyenne et médiane en 2018, par pays. Tel qu’on peut le voir, la Belgique est championne toutes catégories : le rachat de Tigenix et d’Ablynx en Janvier 2018 a propulsé l’ensemble du secteur (9 sociétés cotées), qui progresse de 78% en moyenne cette année. On trouve ensuite la Suède avec une progression moyenne de 38% pour les 15 sociétés cotées, aidées là aussi par le rachat d’une société (Wilson Therapeutics). Les 5 biotechs danoises sont aussi bien orientées, avec une progression moyenne de 12% – un score identique à celui des 6 biotechs espagnoles. Les biotechs néerlandaises sont en moyenne stable.
On observe cependant 4 pays en baisse en 2018. La plus forte baisse est à mettre à l’actif (ou plutôt au passif, car il s’agit de la (troisième année de baisse consécutive) des 34 biotechs françaises, qui perdent en moyenne plus de 12%. Le Royaume Uni est aussi à la traîne, avec une baisse moyenne de 11%. On trouve enfin les 12 biotechs suisses(-7%) et les 18 biotechs allemandes (-3%).
Evolution des biotechs européennes en 2018, par valorisations
Ce Tableau nous montre la performance des 150 biotechs européennes, par valorisations. Comme on peut le voir, le premier groupe des plus grosses valorisations au 31/12/17 à savoir les 15 Large cap (valorisations supérieures à 1 Milliard d’euros) performe cette année, avec une progression de 17% en moyenne pour ces 15 valeurs en 2018 et presque 3/4 des valeurs en hausse (73% exactement).
Autant dire que les investisseurs les ont largement privilégiées. Un phénomène qu’on constate également sur les 44 plus grosses valeurs biotechs européennes (qui avaient une valorisation supérieure à 350 Millions EUR au 31/12/17) qui ont progressé en moyenne de 12%. En prenant un peu plus de hauteur, nous observons que le groupe des Small caps (valorisations de 250 à 500 Millions EUR au 31/12/17) s’est aussi bien comporté en 2018, avec une performance moyenne de 12%.
En revanche, les 44 plus petites valorisations (qui avaient une valorisation inférieure à 85 Millions EUR au 31/12/17) ont baissé en moyenne de 10% cette année. Dans leur ensemble, les 54 valorisation Nano caps (valorisations de moins de 100 Millions EUR au 31/12/17) ont baissé de 9% en moyenne en 2018, avec 2/3 de ces titres en baisse en 2018.
Ce graphique nous montre la performance en 2018 des 150 biotechs européennes, par valorisations. Tel qu’on peut le voir, les petites valorisations ont été davantage sous pression cette année, avec parfois des baisses supérieures à 50% ce qui n’a pas été le cas des plus grosses valorisations.
Ces graphiques différencient la performance 2018 des 31 biotechs avec une valorisation supérieure à 500 Millions EUR par rapport aux 115 biotechs avec une valorisation inférieure à 500 Millions EUR. 18 des 31 Biotechs (~60%) dont la valorisation était supérieure à 500 Millions EUR au 31/12/17 sont en hausse en 2017, avec une performance moyenne de 8%. A l’inverse, les 115 biotechs dont la valorisation était inférieure à 500 Millions EUR au 31/12/17 ont baissé de 1% en moyenne.
Les raisons de cette surperformance des grosses biotechs européennes sont multiples. En général, elles ont tout d’abord des pipelines diversifiés et souvent en stade de maturité avancé voir également des partenaires ce qui limite le risque. Aussi et surtout, ces sociétés sont souvent très bien financées. Ceci amène un Newsflow conséquent et une liquidité journalière suffisante qui permet d’attirer des investisseurs internationaux de renom dans leur capital et parfois un Listing au Nasdaq. Ce qu’ont du mal à réunir les petites et moyennes valorisations.