Peu de temps après avoir clos le recrutement de l’étude de phase 2b de l’eryaspase en tant que traitement de la leucémie aiguë myéloïde (indication encore plus répandue que la leucémie aigüe lymphoblastique pour laquelle le médicament est en phase d’homologation), Erytech annonce avoir terminé le recrutement des patients dans une autre phase 2, cette fois dans le cancer du pancréas. L’annonce est accueillie en Bourse par une hausse d’environ 2% du titre ERYP lundi matin : cette étude, si ses résultats sont positifs, constituerait la première preuve de concept clinique de l’efficacité d’un traitement à base d’asparaginase dans une forme cancer solide, ouvrant la voie à une extension de l’eryaspase hors du seul champ de l’hématologie. La lecture des premiers résultats est prévue dès début 2017.
Cette étude clinique de phase 2 est menée dans plusieurs centres français auprès de patients atteints de cancer du pancréas métastatique, en échec après un premier traitement. L’eryaspase en association avec le traitement de référence (actuellement Gemcitabine ou FOLFOX) est comparé au traitement de référence seul, le critère principal d’évaluation étant la survie sans progression à 4 mois. Au total, 139 patients y participent.
« L’étude de Phase 2 d’eryaspase dans le cancer du pancréas constitue, à notre connaissance, la plus importante cohorte à ce jour de patients atteints de tumeurs solides traités avec un produit à base d’asparaginase » a commenté Gil Beyen, Président-Directeur Général d’Erytech. « S’il a déjà été démontré dans des modèles précliniques qu’une déplétion en asparagine limitait le développement des tumeurs pancréatiques et d’autres tumeurs solides, aucune preuve de concept clinique n’a encore été établie. Nous pensons que des résultats positifs en termes d’efficacité dans notre étude de Phase 2 ouvriraient ainsi la voie à de nombreuses utilisations potentielles pour l’asparaginase dans le traitement de certaines tumeurs solides. »