La valorisation des Biotechs Euronext vient de toucher un niveau critique : nous sommes sur un plus bas sur 3 mois. Le contrôle du marché par les acheteurs ne se fera qu’en cas de nouvelles rassurantes. Or, quatre “locomotives” devraient publier prochainement des résultats importants.
Les Biotechs Euronext ont commencé l’année avec une valorisation cumulée de 12,80 Milliards EUR. Au 11 Février, au terme de 6 semaines de baisses intenses (les indices n’avaient jamais aussi mal entamé l’année), elles ne valaient plus que 9,22 Milliards EUR soit une chute de 28% de la valorisation totale.
Entre mi-Février et jusque début Juin, on a assisté à un fort rebond: au 1er Juin, leur valorisation était revenue quasi au niveau de début d’année (12,65 Milliards EUR). Puis les craintes autour du Brexit sont apparues, faisant perdre en 3 semaines 18% de la valorisation totale des Biotechs Euronext.
Après le Brexit, on a ensuite assisté à une période d’accalmie estivale, entre début Juillet et jusque mi-Septembre. Au 23 Septembre, on touchait un plus haut sur 3 mois à 12,37 Milliards EUR. Une progression liée principalement à la poussée sur Galapagos (GLPG) qui est la plus grosse Biotech Euronext (valorisation de 2,7 Milliards EUR).
Evolution de la valorisation des Biotechs Euronext (2016) :
Au 17 Octobre, nous sommes sur un niveau critique, au plus bas depuis la période “post-Brexit”. Aussi, nous sommes dans le prolongement du point bas du 11 Février et du 27 Juin (oblique haussière en pointillés noirs sur le Graphique). Toute la question est maintenant de savoir si les acheteurs vont parvenir à défendre et sauver ce niveau.
Il apparaît que les Volumes de transaction seront la clé. Sur le dernier mois écoulé, il s’est négocié 51,5 Millions EUR en moyenne par séance les 45 Biotechs cotées à Paris, Bruxelles et Amsterdam. Si on regarde sur les 10 dernières séances le trend des volumes, on se rend compte que la baisse est marquée puisque moins de 45 Millions EUR ont en moyenne été négociés par séance. Insuffisant pour que les acheteurs contrôlent le marché et reprennent la main.
Etant donné l’extrême concentration des acteurs (5 titres comptent pour plus des 2/3 du total à savoir Galapagos avec 23,6 Millions EUR négociés en moyenne par séance, Genfit avec 5,6 M EUR, Innate avec 3,6 M EUR, DBV avec 2,6 M EUR, et Nicox avec 1,7 M EUR) et que les 10 titres les plus traités comptent pour 82% du total des volumes, le seul salut viendra de l’une de ces sociétés. Par le biais d’un élément transformant qui puisse changer la perception des investisseurs : de type deal/rachat, ou bien des résultats cliniques très prometteurs d’une molécule.
Or, on sait par exemple que DBV doit publier très prochainement des résultats importants sur son étude à 3 ans avec Viaskin. On attend également une annonce de la part d’ Innate Pharma et d’ Adocia dans les prochaines semaines. Enfin, Cellectis participera à un congrès important en Décembre. Des résultats positifs de la part de ces locomotives rassureraient les investisseurs. Et la valorisation de l’ensemble du secteur pourrait alors retrouver des niveaux plus élevés.