Avec six présentations consacrées à l’immunothérapie épicutanée en 2015, DBV Technologies avait réalisé “une impressionnante démonstration de force” au Congrès annuel de l’American Academy of Allergy, Asthma & Immunology, la principale fédération d’allergologues et d’immunologues américains l’année dernière. Il semblait difficile de faire mieux, mais DBV a le don de placer la barre toujours plus haut. Lors de l’édition 2016, qui se tient à Los Angeles jusqu’au lundi 7 mars, onze présentations au total mettront en avant le potentiel de la plate-forme technologique de la société.
L’un des point d’orgue de ce congrès est sans doute la présentation des résultats de l’étude de phase 2 indépendante réalisée par le CoFAR (Consortium of Food Allergy Research), sponsorisée par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases. Or, bien qu’il s’agisse d’une étude dite mécanistique, destinée surtout à approfondir la compréhension du mécanisme d’action du patch Viaskin en réalisant des analyses physiologiques poussées, cet essai a également démontré un niveau d’efficacité statistiquement significatif – en dépit de la taille réduite des cohortes.
L’essai CoFAR6 vise à évaluer Viaskin Peanut, par rapport à un placebo chez des enfants et des adultes allergiques à l’arachide. Elle se déroule dans cinq hôpitaux aux États-Unis et inclut 75 patients : 54 âgés de 4 à 11 ans et 21 âgés de 12 à 25 ans. Les sujets ont été aléatoirement répartis, dans trois groupes de taille identique, un avec le Viaskin Peanut dosé à 100 µg, un à 250 µg et le dernier une dose placebo. Le principal critère d’évaluation qui était le pourcentage de patients désensibilisés à la protéine d’arachide lors d’une exposition alimentaire par voie orale à la protéine d’arachide après 52 semaines a été atteint de façon statistiquement significative, y compris à la dose la plus faible de 100 µg (p-valeur : 0,005), même si la réponse était sans surprise plus forte à 250 µg (avec une p-valeur de 0,003). Etaient considérés comme répondeurs les patients capables d’ingérer 5 grammes ou une dose de cacahuète dix fois supérieure à la dose initiale.
En outre, aucun événement indésirable grave n’est survenu et aucune administration d’épinéphrine n’a été nécessaire. L’adhésion au traitement a été élevée (97,1 %), le taux de sortie prématurée faible (8 %, sans aucune sortie prématurée s’agissant du groupe traité à 250 µg).
« Cette étude indépendante CoFAR6 nous apporte une confirmation supplémentaire des résultats de phase IIb. Nous améliorons également notre compréhension du mécanisme d’action de l’immunothérapie épicutanée », a déclaré le Dr. Pierre-Henri Benhamou, Président Directeur Général de DBV Technologies. « Nous souhaitons en particulier remercier les patients et leurs proches, ainsi que les médecins qui ont participé à cette étude CoFAR6. Nous sommes particulièrement enthousiastes de cette confirmation alors que nous lançons notre étude de phase 3 de Viaskin Peanut chez l’enfant ».
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