La société nordiste Genfit a publié au titre du premier semestre 2016 des résultats marqués par un accroissement des dépenses de R&D, à plus de 12 millions d’euros contre 9 millions sur la période correspondante de 2015, tandis que la trésorerie a été significativemetn renforcée par la levée de fonds réalisée fin février. L’entreprise dirigée par Jean-François Mouney a ainsi terminé le semestre avec une position de trésorerie confortable de 94,6 millions d’euros, montant que Genfit rappelle devoir compléter ultérieurement (par l’apport de fonds propres et/ou par accords de licence) en vue de la dernière phase de développement de sa molécule élafibranor et des autres programmes. La biotech attend d’ailleurs “dans les prochains mois” des avancées importantes sur ces projets, annonçant une fin d’année “riche d’actualités scientifiques et cliniques”.
Du côté des chiffres, calculés en IFRS, les revenus d’exploitation (provenant principalement du Crédit d’Impôt Recherche) ont atteint 3,6 millions d’euros, contre 2,4 millions au premier semestre 2015. Les revenus industriels ont reculé de 0,34 à 0,15 million d’euros, étant donné la fin de la collaboration avec Sanofi en mai 2015. Les charges d’exploitation se sont élevées à 16,5 millions d’euros, les trois quarts consacrés à la recherche et au développement (12,323 millions précisément, contre 9 millions d’euros pour les six premiers de 2015). Le résultat net de la période est en perte de 12,6 millions, contre -8,871 millions un an plus tôt.
Etant donné la bonne maîtrise des dépenses et l’apport de fonds de 49,6 millions d’euros intervenu en février, la trésorerie de fin de période s’élève à 94,6 millions d’euros. Genfit rappelle néanmoins que ce montant ne couvre pas les besoins de financement à moyen terme de la société pour atteindre 2019, date à laquelle elle envisage qu’élafibranor obtienne une autorisation de mise sur le marché dans la NASH. “La société devra donc financer cette dernière phase du développement clinique d’Elafibranor et l’avancement de ses autres programmes propriétaires. Les ressorts de ce financement pourraient être de lever des fonds propres complémentaires et/ou signer un/de(s) accord(s) de licence(s) des droits d’exploitation de l’un ou l’autre de ses produits”, précise la biotech lilloise.
“Le premier semestre 2016 a été une période importante pour la Société. Sur le plan financier, la levée de fonds de 49,6 millions d’euros réalisée à la fin du mois de février dernier a permis de porter la trésorerie du groupe à environ 94 millions d’euros au 30 juin 2016. Sur le plan scientifique et clinique, ce semestre a notamment été marqué par la publication dans Gastroenterology des résultats de l’étude Golden et par le recrutement des premiers patients de l’étude pivotale de phase 3 d’Elafibranor dans la NASH (RESOLVE-IT) dès le mois de mars. Il a permis également d’avancer activement sur les autres projets de développement d’Elafibranor en vue, notamment, d’obtenir les autorisations règlementaires qui permettront de lancer un essai de Phase 2 dans la CBP et d’initier son développement pédiatrique dans la NASH d’ici la fin de l’année”, a expliqué le Président du Directoire, Jean-François Mouney. “Enfin, nous avons souhaité également redoubler d’efforts pour accélérer la validation de nos miARNs et algorithmes propriétaires pour le diagnostic non invasif de la NASH en préparant un vaste programme de qualification de nos outils dans plusieurs cohortes de patients gérées par des centres cliniques et services experts en hépatologie en Europe et aux Etats-Unis. Nous attendons en effet beaucoup de ce programme dans la mesure où le succès des premiers médicaments qui seront indiqués pour traiter cette pathologie, au-delà de leurs valeurs intrinsèques, sera aussi amplifié par la disponibilité et la prédictivité de solutions diagnostiques non invasives alternatives à la biopsie”.
“Des avancées importantes sont attendues dans nos programmes dans les prochains mois ; la fin de cette année s’annonce donc riche d’actualités scientifiques et cliniques”, a conclu le dirigeant.